Split Nico Edouard / Courge So Lo-Fi / Krinator / Koonda Holaa
4 projets solos réunis sur un LP illustré par Mattt Konture.
Nico Edouard : Une musique de sorcier picard qui invoque des monstres gonflés à la nourriture trop grasse. Outils du chamane : dobro, ukulélé, reverb, incantations absurdes, percussions diverses et une fâcheuse tendance à taper/gratter tout ce qui lui passe entre les mains. 3 chansons pour se taper des hallucinations sobres en plein après-midi ou pour prolonger ses délires au milieu de la nuit.
Courge SoLo-Fi : Armé d’un 4-pistes saturé de fuzz, Courge balance quatre chansons aussi punks que psychés sur lesquelles il déblatère ses paroles aussi comiques que déprimantes, des odes à la liberté sans l’odeur de leçons de morale (si les années 70 sans le décorum lénifiant). Un étrange mélange entre les Stooges et Red Krayola en version chambre à coucher. Pour info sans aucun intérêt auditif, Courge est le projet du dessinateur Mattt Konture.
Krinator : Des synthés au rabais, des pédales d’effets, des samples ralentis, de la guitare, un 8-pistes à bandes et beaucoup d’imagination produisent une musique iconoclaste qui doit beaucoup à l’univers étrangement inquiétant des Residents. Définir la musique de Krinator, c’est comme essayer de raconter un trip sous champignons : on arrive à évoquer des images mais on a toujours l’impression de passer à côté du cœur de la chose. (Soulever le masque mensonger des références populaires ou en faire apparaître l’aspect le plus flippant).
Koonda Holaa : Un autre sorcier, mais un pervers, nomade à l’humour sardonique. Koonda Holaa est un tchèque qui s’est perdu aux Etats-Unis avant de traîner ses guêtres entre Amiens et Paris. C’est dans la première de ces deux villes qu’il accouche de ses deux chansons aux allures de western crépusculaire. Une musique qui prend le temps de poser une ambiance intimiste. Des paroles aussi touchantes que paillardes portées par une voix profonde qui évoque Nick Cave ou Michael Gira.
